La fertilité est un sujet central pour de nombreux couples désireux d’avoir un enfant. Pourtant, un facteur souvent négligé peut compromettre cette capacité à concevoir : les infections sexuellement transmissibles (IST). Lorsqu’elles ne sont pas diagnostiquées et traitées à temps, ces infections peuvent entraîner des complications sévères, tant chez l’homme que chez la femme, impactant directement la fertilité. Le Dr Debailleul, biologiste médical, responsable du Centre d’AMP du Littoral, répond à vos questions pour comprendre le lien entre fertilité et IST (Infections Sexuellement Transmissibles) :
Comment les infections sexuellement transmissibles affectent-elles la fertilité ?
Certaines IST, comme la chlamydia et la gonorrhée, sont particulièrement dangereuses car elles évoluent souvent sans symptômes.
Chez la femme, elles peuvent provoquer une infection des trompes de Fallope (salpingite), responsable d’obstructions tubaires, augmentant ainsi le risque d’infertilité (absence de fécondation) ou de grossesse extra-utérine.
Chez l’homme, elles peuvent causer une épididymite (inflammation des canaux transportant les spermatozoïdes), générant une altération des paramètres du sperme secondaire à un environnement inflammatoire et à un stress oxydatif (diminution du nombre, de la mobilité, de la vitalité et des formes typiques de spermatozoïdes).
D’autres infections, comme le papillomavirus humain (HPV), la syphilis, l’herpès génital ou encore le VIH, peuvent également impacter la fertilité également, soit directement en fragilisant l’appareil reproducteur, soit indirectement en nécessitant des traitements pouvant affecter la fonction ovarienne ou testiculaire.
Comment se prémunir du risque d’infertilité lié à une infection sexuellement transmissible ?
La prévention reste le meilleur moyen d’éviter ces complications. L’utilisation du préservatif, le dépistage régulier, notamment avant un projet de grossesse, et la vaccination contre le papillomavirus (HPV) sont essentiels pour protéger sa fertilité. En cas d’infection diagnostiquée, une prise en charge précoce avec un traitement antibiotique ou antiviral permet souvent de limiter les conséquences voire de les éviter.
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